Après le baccalauréat, les bacheliers rencontrent un nouveau problème. A deux mois de la rentrée, environ 87 000 étudiants français n’ont toujours pas reçu leur affectation. Ces derniers soulèvent ainsi plusieurs questions et semblent s’inquiéter pour la rentrée prochaine en 2018.
Quel est le véritable problème ?
Beaucoup d’étudiants ont été déçus par la troisième vague de réponses délivrée par le portail national d’admission post-bacc ou APB le 14 juillet dernier. La majorité des nouveaux bacheliers sont en liste d’attente ou encore refusés par les universités où ils ont postulé.
Mais pour quelle raison ? Ce refus s’explique par la hausse démographique dans la capitale qui perdurera jusqu’en 2022, selon les experts. En effet, les universités ont accueilli plus d’étudiants que d’habitude à cause de cette explosion démographique. D’ici trois ans, ils seront plus de 170 000 têtes alors que les facultés françaises majorent 40 000 étudiants supplémentaires tous les ans, selon Kenza Occasey, coordinateur national de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage). En d’autres termes, les demandes d’adhésion à l’université sont supérieures à la capacité d’accueil des universités.
De plus, les nouveaux bacheliers de cette année subissent le même traitement que les néo-bacheliers en réorientation. Par ailleurs, les filières sont saturées étant donné que 808 740 jeunes ont décidé de s’inscrire sur la plate-forme d’APB, soit une hausse de 46 000 par rapport à l’an dernier. Ces filières concernent les Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives), la médecine, le droit ainsi que la psychologie.
Comment faire pour y remédier ?
Pour résoudre ce problème de filière, le président de l’UNEF, William Martinet, propose une solution, notamment pour les étudiants en médecine. Ce projet s’inspire du système de la PACES (première année commune aux études de santé) en Ile-de-France. En établissant ce nouveau système, les étudiants pourront se répartir facilement et équitablement dans chaque UFR de santé. Pour avoir une distribution homogène, il devrait y avoir une proportion de mentions depuis le baccalauréat.
Cependant, cette technique n’est pas du tout adéquat pour les universités les plus demandées dans la région parisienne. La faculté de Panthéon-Sorbonne et Panthéon-Assas ne sont pas disposées à accepter cette proportion de mention pour les bacheliers qui poursuivent leurs parcours en droit. De son côté, la Conférence des présidents d’universités (CPU) est en faveur des prérequis et prononce qu’il devrait avoir des matières obligatoires comme la biologie depuis le lycée avant de s’inscrire en Staps.
Enfin, la Fage suggère l’instauration d’une véritable orientation pour les lycéens. De cette manière, ces derniers comprendront un peu plus les formations de l’enseignement supérieur, si elles s’adaptent à leurs compétences et leurs aspirations.
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