L’OCDE s’est penchée sur le système éducatif français et son rapport nous livre des éléments d’analyse et des données qui peuvent surprendre parfois. Parcourons donc en détail ces points qui mettent en lumière les particularités de notre enseignement et qui peuvent donner une tendance de son état de santé ou encore tracer des améliorations possibles.
Un coût faible par enfant à la maternelle
La France investit beaucoup d’argent pour ses maternelles par rapport aux autres pays riches soit 0.7% de sa richesse nationale (contre 0.6% en moyenne). Cependant, si nous calculons la dépense par enfant, elle est moindre par rapport aux autres pays soit 6545 euros contre une moyenne de 7520 euros.
Mais pour quelles raisons ? La scolarisation des Français se fait dès l’âge de 3 ans alors que ce n’est pas le cas pour les autres pays de l’OCDE et l’afflux massif de chérubins à la maternelle en limite le coût unitaire.
Un enseignement concentré surchargeant les emplois du temps
L’école primaire française concentre ses enseignements et ce, malgré son passage récent à la semaine de quatre jours et demi. Effectivement, nos petits Français ont 162 jours de cours par an alors que les enfants des autres pays riches passeront en moyenne 185 jours en classe.
Les conséquences de cette concentration d’enseignement sont des emplois du temps surchargés à savoir 864 heures de cours par an en primaire qui s’étalent sur un nombre plus faible de jours de présence.
L’augmentation des diplômés du supérieur
La France voit dorénavant son nombre de diplômés du supérieur augmenté. En effet, 44% des 25-34 ans le sont contre 41% dans les autres pays riches.
Mais pourquoi ce changement ? Les cycles courts ont rencontré un succès important, notamment les IUT et STS, représentant ainsi 40% de nos diplômés du supérieur en France contre 17% dans les autres pays.
De plus, les Français sont de plus en plus nombreux à poursuivre après la licence. Cela s’explique par une plus grande attractivité des rémunérations pour les titulaires d’un master ou d’un doctorat.
Des enseignants du secondaire payés dans la moyenne
Globalement, les professeurs français ont un salaire bien moins intéressant que leurs collègues de pays équivalents. Mais il faut préciser tout de même que les écarts varient beaucoup suivant le cycle dans lequel ils enseignent. L’écart est important pour les professeurs du primaire (12%) et se réduit pour les maternelles (4%) et le secondaire est dans la moyenne (2%).
Grande attirance pour les facultés françaises
L’enseignement supérieur français attire beaucoup les étudiants étrangers. En France, ces derniers représentent 10% de la population étudiante contre9% en moyenne ailleurs. La France est placée en troisième position (6% du total des étudiants étrangers de par le monde), alors que les États-Unis (19%) sont sur la première place.
La politique d’immigration favorise certes la venue de ces étudiants mais la France tire tout de même bien son épingle du jeu dans un marché de l’enseignement supérieur qui s’est fortement internationalisé et devenu très concurrentiel
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