Les grandes universités sont hors de porté de la plupart des étudiants qui souhaitent poursuivre leurs études. C’est à cause de cette difficulté qu’ils essayent de dénicher, un peu partout dans le monde, des facultés bon marché, plus proprement dit accessibles à tous les niveaux de vie. Et ce ne sont pas uniquement les jeunes venant des pays plus ou moins pauvres qui sont les concernés par cette situation. En voulant trouver ce qu’ils jugent être prometteurs pour leurs avenirs, tous les étudiants finissent par tomber dans la trappe des arnaqueurs. Sans le savoir, ces pauvres étudiants sont des victimes d’un réseau d’escroquerie haut de gamme. Cet abus se dissimule au sein de l’environnement de l’enseignement supérieur.
Des facultés irrégulières répertoriées
Ainsi, il existe bel et bien des établissements d’enseignement supérieur qui ne sont pas acceptés par les communautés compétentes. Ils proposent les formations identiques à celles offertes par les institutions légales, mais les diplômes remis sont faux. La Belgique est particulièrement pointée du doigt pour être l’un des pays qui abritent le plus de fausses universités dans le monde.
Une institution d’enseignement supérieur doit être reconnue comme compétente par les autorités de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Sans cette accréditation, les diplômes qu’elle va délivrer n’auront pas de valeur. Le Service Public Fédéral belge vient de rapporter que ces établissements tricheurs sont au nombre de 41 et qu’ils sont encore tous en activité.
C’est une enquête que le SPF a menée depuis six mois qui a permis le démasquage de ces institutions frauduleuses. Trois quarts d’entre elles se trouvent à Bruxelles et le reste à Wallonie. Pour le moment, aucune sanction n’a été infligée même si leurs agissements sont considérés comme un acte escroc.
Qui sont-elles et comment elles opèrent ?
Leurs principaux pratiques sont la vente de faux diplômes et de cursus qui ne sont pas reconnus par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les formations peuvent être données dans des campus ou par correspondance. Certaines d’entre elles ont leurs propres sites web et n’ont pas besoin de s’exposer directement au public. C’est le cas de la Carolus Magnus University qui réclame plus de 10 000 euros pour délivrer un doctorat et aussi la Fondation Mercure. Elles se trouvent dans le centre de Bruxelles, mais leurs façades n’ont rien à voir avec celle d’un établissement universitaire. La première est la plus virtuelle, car l’endroit de travail et l’emploi du temps sont au choix de l’étudiant. Et pourtant, trois ans de bachelor coûtent 6 000 euros et 4 500 euros supplémentaires pour le Master. Quant à la deuxième, elle a pour cible les étudiants venant d’Afrique. Elle est spécialisée dans la filière de la communication et de l’économie. Il y a aussi l’École Supérieure de Communication et de Gestion qui se trouve toujours dans la capitale. Les diplômes octroyés ne sont point reconnus même si 2 745 euros sont nécessaires pour une année en Bac.
Le plus surprenant est la présence sur la liste noire de l’Université David Jeanmotte qui vient tout juste d’ouvrir ses portes il y a deux mois. Elle ne délivre aucun diplôme, mais se contente de donner des formations en plusieurs modules. Sa seule infraction est l’utilisation du nom « Université » alors qu’elle n’est pas encore reconnue ainsi. L’Université libre de Forest et l’Université d’Ixelles ont par ailleurs décidé de mettre fin à leurs activités. Elles ont respectivement offert des formations en science de l’entreprise et des technologies et en études technologiques des arts plastiques. Par contre, leurs sites web ont été conservés et sont toujours actifs sur Internet.
Pour conclure, une recherche approfondie est nécessaire pour ne pas se tromper pendant une sélection de hautes écoles. Internet est utile pour ce genre de renseignement si vous souhaitez prendre le bon chemin.
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