De plus en plus d’étudiants de l’Hexagone viennent en Espagne pour poursuive leurs études universitaires relatives à la santé. Une pratique qui comporte aussi bien d’avantages que d’inconvénients. Nous souhaitons mettre en lumière cette aventure estudiantine.
On parle d’un choix avantageux qui s’explique par la proximité géographique, les diplômes qui sont reconnus en Europe ainsi que l’absence de concours à l’entrée. Pour ces trois raisons principales, les étudiants français n’hésitent pas à venir s’expatrier en Espagne pour faire des études après le Bac.
La fondatrice de FrancEspagne Éducation, Nathalie Sanchez les accompagne dans le cursus espagnol. « Il s’agit d’universités privées, plus facilement accessibles qu’en France, car il n’y a pas de concours en Espagne, mais des examens. On y travaille pour soi au lieu de se battre contre les autres », déclare la fondatrice. Résultat, c’est comme si les universitaires fuyaient le système français.
Toutefois, il faut prévoir un budget pour financer ses études en Espagne, car cela a un coût. Il faut également avoir un niveau B1-B2 en espagnol en arrivant dans les universités de médecine où le castillan est la langue de référence.
Certes, il existe des universités qui proposent des cours en français comme la Universidad Europea de Madrid en kiné ou la CEU Valencia pour le cursus vétérinaire. « C’est ce que nous appelons les ‘cursus piège’, car ils attirent les élèves qui ont le moins envie de faire d’efforts et qu’un niveau B2.2 en espagnol est obligatoire pour accéder aux patients en stage, chose très difficile à obtenir quand on ne parle pas un mot d’espagnol pendant un an ou deux, ce qui est le cas de beaucoup d’étudiants de ces cursus », fait savoir Nathalie Sanchez.
Les universités publiques, plus difficiles à intégrer
Ainsi, les étudiants se voient obliger d’apprendre l’espagnol pour interagir avec les patients. Par conséquent, les universités publiques sont moins accessibles aux étrangers, même pour ceux qui sont originaires de l’Union européenne. S’ils tiennent vraiment à suivre le cursus espagnol, ils devront se tourner vers les universités privées dont les coûts peuvent franchir la barre des 20 000 € l’année.
Selon le cursus choisi, la note n’est pas la même. D’après Europe Santé Formations, il faut entre 6 000 à 12 000 € par an pour suivre des études de kinésithérapeute et entre 14 000 à 20 000 pour des études de dentiste. La différence de prix concerne aussi les villes universitaires.
Les universités les plus fréquentées par les Français
Les établissements espagnols les plus fréquentés par les Français sont les universités privées de Madrid, Valence, Murcie et Gérone. Afin de rejoindre l’une d’entre elles, l’étudiant doit s’adresser à l’université à distance, l’UNED et obtenir un credencial pour faire valoir le baccalauréat français. Les plus sélectifs soumettent le bachelier à un test de langue à l’entrée.
Les filières des métiers et de la santé sont les plus sollicitées toujours selon Nathalie Sanchez, à savoir : la kinésithérapie, l’odontologie, l’audioprothèse, la pharmacie et la médecine vétérinaire. Grâce aux crédits universitaires appelés ECTS, l’équivalence des diplômes délivrés en fin d’études en Espagne est assurée en France et dans toute l’Union européenne.
Askimet dit
Sait-on s’il est possible de rentrer avec un bac ES dans le CEU Valencia en section Vétérinaire ?
Lopez dit
Bonjour,
Comment se fait l’équivalence en France pour faire valider le diplôme en Espagne ?
Merci